Il suffit parfois d'un rien pour que la vie bascule. Un moment d'inattention au passage clouté. Une grève SNCF. Un nouveau voisin. Une panne d'ascenseur. Une lettre. Un coup de fil dans la nuit. Ma vie a basculé le 23 juin 2008 à 20 h 34, à l'instant même où j'ôtais la feuille de papier journal qui protégeait le Pommard qui devait accompagner l'épaule d'agneau qui cuisait au four depuis 26 minutes. Le Pommard, débarrassé de son journal, n'a jamais été débouché. L'épaule d'agneau n'a jamais été cuite, j'ai eu la présence d'esprit d'éteindre le four avant de m'enfuir en Italie. ...